L'ensemble monumental carolingien

Les recherches de l’Unité d’archéologie ont également révélé l’existence en bordure de l’aire funéraire d’un surprenant cadre architectural, formé d’une succession d’églises funéraires et d’un palais reliés par des galeries.

Les éléments d’un chancel polychrome appartiennent à la première clôture installée autour de la tombe de saint Denis. Des fragments de stucs et d’enduits peints présentés en vitrine se rapportent aux églises secondaires.

Sous les premiers Carolingiens, l’église devient abbatiale ; elle est reconstruite, entre 769 et 775, sur un plan analogue à celui des basiliques paléochrétiennes de l’ancienne Rome. Les fouilles de l’archéologue américain Sumner McKnight Crosby ont révélé dans la nef d’impressionnantes bases cubiques. À ce type de bases, s’adapte un fût de colonne torse dont les fragments, retrouvés en fouille, sont en marbre de Synnada, une carrière exploitée dans l’Antiquité près d’Afyon, en Turquie.

Pour le décor monumental les sculpteurs carolingiens ont utilisé un répertoire de formes très varié où se côtoient motifs végétaux très schématisés, feuilles d’acanthes et rinceaux inspirés de modèles antiques.

Vers la fin du X^e siècle, l’abbaye est réformée par un moine de l’abbaye de Cluny, Odilon. C’est peut-être à cette occasion qu’une partie de la communauté s’installe dans l’église Saint-Paul située au nord de la basilique. L’édifice est alors reconstruit sur un plan basilical qui, par son ampleur, semble se mesurer à l’abbatiale.

Espace consacré à l'ensemble monumental carolingien lors de l'exposition Basilique Secrète. Chapelle rayonnante de la crypte. © P. Cadet - CMN.