La documentation sur le mobilier recueilli dans la nécropole provient, pour l’essentiel, des recherches effectuées par Édouard Salin et Michel Fleury. Les corps des aristocrates mérovingiens reposaient dans de coûteux sarcophages de pierre, ornés de croix attestant le succès du christianisme dans le monde mérovingien. Les défunts – principalement des femmes – se faisaient enterrer revêtus de somptueux costumes ornés de galons de broderie d’or, de bijoux et d’accessoires de costume en or et argent. Les bijoux de Saint-Denis sont particulièrement représentatifs de l’engouement de l’aristocratie franque pour les grenats rouges. De récents travaux en laboratoire ont montré que la majorité de ces pierres précieuses proviennent d’Inde et de Ceylan.
Le style animalier nordique, introduit dans le monde mérovingien au cours du VIe siècle, est également bien représenté à Saint-Denis. Il caractérise les décors d’armes ou de bijoux réservés à l’élite franque. Dans l’univers sacré d’une basilique telle que Saint-Denis, cette iconographie correspond plus à l’expression sociale, voire politique, de cette minorité d’ascendance germanique qu’à une survivance de croyances païennes.
Plaque-boucle à décor zoomorphe (vers 600) ; tombe 9 des fouilles de M.Fleury. Conservée au Musée des Antiquités nationales. © J.G.Berizzi - RMN.
Livre : La Basilique Saint-Denis et ses grands chantiers paru en avril 2022, auteur : Jean-Michel-Leniaud
Les Gisants de la Basilique de Saint-Denis, auteur : Antoine Schneck
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