François Ier, roi de France de 1515 à 1547, et sa première épouse Claude de France. Premier représentant de la dynastie des Valois-Angoulême.
Le tombeau de François Ier, de sa femme Claude de France et de trois de leurs enfants, fut installé en 1558, environ dix ans après la mort du roi. Ce monument funéraire à deux étages en marbre blanc et marbre noir est l'½uvre de Philibert Delorme. Il s'inspire de l'arc de triomphe de Septime Sévère, à Rome.
À l’intérieur du tombeau, le couple royal est représenté à taille réelle avec un réalisme saisissant. François Ier mesurait près de deux mètres. Sur la plate-forme supérieure, les souverains agenouillés sont accompagnés de trois de leurs enfants. Ces priants expriment l’espoir en la Résurrection mais aussi le caractère familial du mausolée. Malgré les conditions de vie très difficile car toujours en mouvement d’un château à un autre Claude de France va donner naissance à sept enfants. Elle décède à 24 ans des suites de ses nombreuses grossesses et fausses couches.
La volonté d’Henri II, fils du défunt et commanditaire du projet, était d’assurer la mémoire posthume du roi chef d’armée et chevalier, en exaltant la célèbre bataille de Marignan dont il fut le vainqueur à l’âge de 20 ans. Ce qui est frappant, c’est l’extrême précision documentaire du bas-relief, qui se trouve sur l'avant du monument et retrace la bataille de 1515 qui eut lieu près de Milan. Il détaille plusieurs épisodes : les préparatifs, le passage des Alpes et l’affrontement des armées. À la tête de l’armée française et des mercenaires allemands, François Ier en chevalier, reconnaissable à son monogramme F inscrit sur la selle de son cheval ; à ses côtés, le chevalier Baillard qui affronte une coalition regroupant des Italiens, l’armée pontificale et les Suisses.
Bas-relief du tombeau de François Ier et Claude de France. © Pascal Lemaître - Centre des monuments nationaux.
Dans l’abbaye de Hautes-Bruyères, près de Rambouillet, on inhuma le c½ur et les viscères du roi. La pratique de l’éviscération perdurera au XVI e siècle.
On renoue aussi avec cette pratique antique qui consistait à placer c½ur et entrailles dans des urnes funéraires. Celle sculptée en marbre par Pierre Bontemps, aujourd’hui dans la basilique, célèbre un François Ier mécène et protecteur des artistes.
Les décors à cartouches représentent l'Architecture, la Géométrie, la Sculpture et la Peinture. On y trouve aussi l’emblème du roi, la salamandre, symbole de courage et d'éternité. L'utilisation de la symbolique animalière dans la sculpture est une pratique pérenne et extrêmement fréquente héritée du Moyen-âge.
Outre François Ier et Claude de France, d'autres gisants de Valois-Angoulême sont visibles dans la basilique cathédrale de Saint-Denis :
L'urne de coeur de François Ier (ci-dessous)
Priants au dessus du tombeau de François 1er, son épouse et 3 enfants © CDT93
Tombeau de François 1er et Claude de France, roi et reine de France © CDT93
Livre : La Basilique Saint-Denis et ses grands chantiers paru en avril 2022, auteur : Jean-Michel-Leniaud
Les Gisants de la Basilique de Saint-Denis, auteur : Antoine Schneck
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