La crise sanitaire a eu un effet majeur sur le secteur de l’hôtellerie. L’arrêt progressif du transport international à partir de la mi-janvier 2020, puis des circulations interrégionales à la mi-mars, l’interruption de la plupart des activités économiques et de tout le secteur événementiel, ont porté un coup majeur aux acteurs de l’hôtellerie dans toute la région.
Si l’activité touristique a pu reprendre cet été, avec dans de nombreuses régions un surcroît d’activité lié à la présence de touristes français qui ne pouvaient pas voyager à l’étranger, la région Ile-de-France a peu profité de cette clientèle et l’année 2020 sera de toute évidence profondément sinistrée pour le secteur.
Sur la fréquentation des hôtels, on observe une chute du taux d’occupation de moitié environ, correspondant à deux mois et demi d’occupation quasi-ordinaire suivis d’une période équivalente de fermeture souvent totale.
Le milieu et le haut de gamme, qui ont connu de premiers coups de frein dès la mi-janvier 2020 avec des restrictions de circulation en Asie, voient même leurs taux d’occupation moyens chuter respectivement de 64 et de 58 % (à 25,1 et 31,6 % d’occupation).
Il est à noter que les hôtels ont peu pratiqué de dumping sur leurs tarifs et maintenu des prix de marché conformes aux tendances précédentes, notamment dans l’hôtellerie haut de gamme, mais cet indicateur est peu signifiant sur une période marquée par des fermetures totales d’établissements.
La catastrophe économique se lit surtout à travers cet indicateur de revenu moyen par chambre, qui s’effondre et annihile ses amplitudes traditionnelles. Le milieu de gamme, avec 20,80 ¤ a dégagé un revenu moyen par chambre inférieur à celui des hôtels économiques ou super-économique, alors qu’il est traditionnellement d’environ 10 et 20 % supérieur.
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