L'architecture brutaliste est très présente dans le Grand Paris. Mais de quoi s'agit-il et où pouvons-nous en voir ? Les éditions Parigramme éditent un guide sur ce courant architectural et nous emmènent à la découverte de ces bâtiments étonnants. Simon Texier, Professeur d'Histoire de l'art contemporain et auteur du guide, répond à nos questions.
L’architecture brutaliste, en quelques mots, de quoi s’agit-il ?
Simon Texier : L'origine du débat sur le brutalisme est britannique et a trait à la manière dont les matériaux sont mis en évidence dans un bâtiment. Il se dédouble en France avec le tournant qu'opère Le Corbusier, qui utilise béton brut, brique et bois dans ses réalisations des années 1950. La fascination pour le béton brut et la considérable influence de Le Corbusier contribueront à diffuser, partout dans le monde, cette mode brutaliste.
Pourquoi vous êtes-vous intéressé à ce courant ?
En premier lieu parce que c'est une voie différente du modernisme, qui permet d'étudier l'évolution des techniques et des programmes en s'affranchissant du moralisme fonctionnaliste. Le brutalisme est une tendance maniériste et parfois baroque de l'architecture moderne, c'est donc un très bon sujet pour un historien de l'art. Et puis c'est une autre manière de scruter le patrimoine de Paris et son agglomération.
Construit-on toujours des bâtiments dits brutalistes ?
Le livre s'achève sur quelques exemples récents, car l'usage du béton est aujourd'hui rendu plus facile avec les perfectionnements de sa mise en ½uvre. Il est cependant réservé à des programmes d'équipement, car dans le logement il est de plus en plus difficile à imposer.
Le Nord-Est Parisien compte un certain nombre de bâtiments brutalistes, pouvez-vous nous citer les plus remarquables ?
Beaucoup de réalisations figurant dans le livre se trouvent en effet dans le Nord-Est parisien et plus encore en Saint-Saint-Denis. La tour Pleyel à Saint-Denis est actuellement fascinante car elle est totalement vidée. Le centre de Bobigny présente quelques beaux exemples de brutalisme, notamment l'hôtel de ville. Le conservatoire de Montreuil est un objet fascinant, mais là l'ensemble de la construction est en métal, car ici la mise en ½uvre très expressive du matériau se rapproche de l'attitude brutaliste. Le Centre National de la Danse à Pantin au c½ur du quartier créatif et culturel de l'Ourcq est un des bâtiments emblématiques de ce courant.
Architectures Brutalistes, Paris et environs / 100 bâtiments remarquables, Simon Texier, Editions Parigramme, 14¤, Date de parution : 26/09/2019
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