Le village est attesté par écrit pour la première fois par le roi Charles le Chauve en 832 alors qu'il confirme l'affectation de terres et de biens à l'abbaye de Saint-Denis. Le nom ancien qu'on lui donne est Villapicta. L'église Notre-Dame est attestée dès le XIIe siècle. Elle acquiert un statut paroissial au XIIIe siècle. Il y avait un moulin hydraulique à la périphérie occidentale du village. Les sources cartographiques du XVIIIe et du début du XIXe siècle. démontrent que Villepinte se trouvait au carrefour de l'un des itinéraires secondaires à la route de Paris à Meaux.
A l'angle de l'avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny et de la route de Tremblay, ont été découverts en 2008 lors de la fouille de J. Millereux-Le Bechennec un grenier et plusieurs fosses associées. L'ensemble remonte à la Protohistoire. Rue Paul-Lafargue, une prospection réalisée en 2011 par P. Susini-Collin a mené à la découverte d'un fossé contenant des ossements animaux (bovins), du charbon de bois et quelques tessons céramiques caractéristiques de La Tène moyenne ou de La Tène finale.
Une occupation couvrant à la fois La Tène finale et l'Antiquité a été découverte au lieu-dit Les Mousseaux. La fouille a été réalisée par J.-P. Régibus en 1981. Le site a livré des tessons de poterie attribués à ces deux périodes. Ceux de l'Antiquité appartiennent à à la catégorie de la céramique sigillée.
En de nombreux lieux de Villepinte, des fouilles ou des prospections ont livré des vestiges d'habitat datés de l'Antiquité : au lieu-dit La Croix l'Aumône en 1969 par A. Bulard, dans le parc départemental du Sausset et au lieu-dit La Voye des Près en 1985 par H. Proux, au chemin des Fontaines en 1992 par P. Métrot, rue Cusino en 1995 par Y. Le Bechennec, à l'angle de l'avenue du Maréchal De Lattre de Tassigny et de la route de Tremblay en 2008 par J. Millereux-Le Bechennec, boulevard Robert-Ballanger en 2016 par C. Gonçalves-Buissart. Les découvertes comprennent des tessons céramiques, quelques objets en fer, des flacons en verre et des matériaux de constructions plus généralement (des tuiles par exemple). Au niveau du boulevard Robert-Ballanger, des trous de poteaux et des structures en fossés de différentes tailles ont été mis au jour.
La fouille aux lieux-dits La Voye des Près et Le Bel Air ont livré en 1994 par H. Proux les vestiges d'un habitat datés de l'Antiquité et du Premier Moyen Âge. L'occupation est un habitat rural antique qui apparaît dès le Ier s. av. J.-C. et semble être abandonné au Ivème s. ap. J.-C. C'est un ensemble de structures limité au nord par un fossé. Un puits, deux fours et leurs cendreiers, un cellier, des fosses et un citerne ont été découverts ainsi que de nombreux matériaux de construction témoignant de la présence d'un bâtiment sur hypocauste. La seconde phase d'occupation du site est datée du IXe au XIIe siècme. L'espace est alors structuré par plusieurs dossés ainsi que trois bâtiments sur poteaux, une soixantaine de silos, des fours domestiques avec leurs aires de cuissons associées, un puits, un cellier. Du mobilier métallique et céramique a été mis au jour.
Deux fours domestiques médiévaux et fosse de travail associée (Villepinte)
Les vestiges proviennent de la fouille réalisée à l'angle de l'avenue du maréchal De Lattre de Tassigny et de la route de Tremblay en 2008 par J. Millereux-Le Bechennec. Les archéologues ont découvert une nécropole mérovingienne à laquelle succède un secteur d'habitat. La nécropole apparaît à la fin du Ve siècle et est utilisée jusqu'au début du VIIIe siècle. 48 sépultures ont été fouillées. Le mobilier funéraire comportait des bagues en alliage cuivreux, des fibules aviformes, et une boucle de chaussure.
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