Si vous aimez le patrimoine industriel et architectural et si vous avez aussi envie de découvrir l’un des plus grands parcs d’Ile de France, cette micro-aventure est pour vous ! Enfourchez votre vélo et partez à la découverte de ces deux communes de Seine-Saint-Denis où l’on croise d’anciennes cheminées d’usine au coin de la rue et où les initiatives culturelles sont riches et passionnantes.
Le trajet se fait bien à vélo (5km aller, 5km retour environ) même si tout l’itinéraire n’est pas sur des pistes cyclables. Vous pouvez également faire cette balade à pied depuis les métros Porte de la Villette ou Aubervilliers-Pantin-Quatre Chemins et reprendre ensuite le métro à Fort d’Aubervilliers ou le RER à La Courneuve-Aubervilliers.
Cette promenade à vélo vous est proposée par les blogueuses Les Deux Dames en van. Découvrez également leur proposition de balade à Romainville.
La balade commence place Auguste Baron, au pied de l’emblématique Tour La Villette, qui marque l’entrée dans Aubervilliers.
Prenez la rue Henri Barbusse. Au 29, arrêtez-vous à la galerie YGREC, qui présente des œuvres de jeunes artistes en lien avec l’Ecole d’art de Cergy. Au croisement avec l’avenue de la République, faites un petit détour sur la gauche.
Prenez la rue Sadi Carnot puis la rue des Cités pour jeter un œil à la Villa Mais D’Ici (on aime le jeu de mots !), qui propose de nombreuses activités et ateliers les week-ends (jardinage, balade, cyanotype, danse…). Pour mieux organiser votre visite, consultez les programmations et les horaires d’ouverture des différents lieux que nous vous proposons !
On reprend la rue Henri Barbusse et on s’arrête cette fois au 124, devant ce qui était autrefois la manufacture des Allumettes. Imaginez qu’on y produisait environ 12 milliards d’allumettes par an !
Le site a fermé en 1962 et il est désormais occupé par le département « Restauration » de l’Institut national du patrimoine. Il est possible d’admirer la réhabilitation du site, et notamment la belle cheminée, depuis l’extérieur.
Continuez la rue Henri Barbusse, qui devient ensuite la rue Charles Tillon. Vous ne tarderez pas à arriver à La Courneuve. Là, une immense usine désaffectée vous attend sur la gauche, juste en face de la rutilante Banque de France. Ce sont les usines Babcock, qui fabriquaient des chaudières industrielles. On peut faire le tour du site, dont les halls en briques sont encore debout. A travers quelques pans de murs percés, on aperçoit l’intérieur du bâtiment, qui attend une reconversion dont on espère qu’elle ne gommera pas complètement la mémoire ouvrière des lieux.
Continuez sur la rue Raspail, puis l’avenue Marcel Cachin, la rue Edgar Quinet et l’avenue Waldeck Rochet (c’est toujours tout droit, en fait). Ce n’est pas la plus belle partie du parcours, mais vous ne le regretterez pas, c’est promis !
Vous arriverez bientôt au Parc départemental Georges Valbon, qui est le troisième plus grand parc d’Ile de France après les bois de Vincennes et de Boulogne. C’est notamment là qu’a lieu la Fête de l’Humanité. Prenez le temps de vous balader d’un étang à l’autre, de saluer les moutons, d’admirer les roses, de prendre une glace… On se sent bien loin de la ville, d’un coup.
Reprenez le même chemin pour revenir. Mais la visite n’est pas terminée ! Au croisement de la rue Charles Tillon et de la rue Danielle Casanova, prenez la rue Danielle Casanova sur la gauche. Vous verrez bientôt la Maladrerie, un ensemble architectural à nul autre pareil.
Dans les années 1970-80, l’architecte Renée Gailhoustet propose un modèle de logement social plus humain et plus audacieux que les grandes barres que l’on construit à profusion dans toute la banlieue parisienne. La Maladrerie est composée de blocs de béton brut où l’on voit surgir ici des tourelles, là des toitures pointues. Les balcons sont nombreux et on peut circuler facilement d’un bâtiment à l’autre par un système d’allées. L’ensemble produit un résultat très organique et même s’il mériterait un petit lifting (le béton est bien usé par endroits), il est vraiment à voir. Un patri/matrimoine à protéger.
Descendez ensuite la rue Henri Manigart, puis la rue de la Motte et la rue Lécuyer. Au 41 rue Lécuyer, les Laboratoires d’Aubervilliers n’attendent que vous. Créée en 1993, cette structure accueille des artistes en résidence, dont beaucoup de chorégraphes. Elle dispose également d’une bibliothèque d’ouvrages sur l’art et la sociologie qui sont consultables sur place ainsi que d’une artothèque. Elle propose des activités gratuites, comme la Mosaïque des lexiques, qui regroupe une fois par mois une série de performances sonores. Vous pouvez aussi juste venir savourer le calme du jardin en vous reposant sur leur terrasse ombragée.
Au coin de la rue Lécuyer et de la rue Trevet, une cheminée d’usine en briques fait l’angle, autre témoignage du riche passé industriel du quartier. Nous arrivons au terme de la balade. Vous pouvez reprendre le métro à Aubervilliers-Pantin Quatre Chemins ou redescendre l’avenue Jean Jaurès jusqu’au point de départ, la place Auguste Baron. Alors, ça vous a plu ?
Où manger/boire un verre/sortir à Aubervilliers ?
Profitez de l’offre culturelle d’Aubervilliers en allant voir un spectacle au théâtre de la Commune ou au théâtre Zingaro. A noter que le restaurant du théâtre de la Commune propose des menus du jour à emporter. On peut les déguster dans le parc attenant.
Restaurant Sidi Bou, 69 rue Jean Jaurès : des spécialités tunisiennes comme si on y était !