L'église Notre-Dame-de-la-Reconnaissance, construite vers 1960, présente une architecture modeste mais singulière. Sa façade, très simple, exprime dans sa forme triangulaire le concept de l'élévation spirituelle. En revanche, l'intérieur est orné d'œuvres anciennes particulièrement intéressantes.
Une statue de la Vierge à l'Enfant en terre cuite est datée du XVIIe siècle. Le drapé de la robe de la Vierge de l'église de Pierrefitte est organisé à la manière grecque où la draperie du vêtement devait se mettre en harmonie avec l'état physique ou moral du personnage. Ici, la dignité de la figure hiératique de la mère comme de l'enfant se retrouve dans la simplicité, voire de l'austérité, du dessin de la robe. La statue est actuellement recouverte d'un badigeon de peinture bleue et blanche exécuté au XIXe siècle.
Deux des objets constituant le mobilier liturgique de ce bâtiment proviennent d'un pavillon de l'Exposition universelle de 1925. Le crucifix et l'autel sont l'un et l'autre représentatifs du style Arts déco spécifique à cette exposition.
Après l'Art nouveau des années 1900 et sa prolifération de fleurs et de fruits, l'art déco prend le contre-pied avec une inclination pour les formes simples et épurées. Les recherches en la matière se concrétisent en 1925 dans l'importante Exposition internationale des arts décoratifs qui le révèle au grand public. Le travail de la crucifixion en bois de Notre-Dame-de-la-Reconnaissance est exécuté selon les principes de sobriété de ce mouvement décoratif. Quant à l'autel, il présente les grandes caractéristiques de l'Art déco aux lignes droites et à la décoration limitée présentée dans un cadre.
L'ornementation de l'autel de Notre-Dame-de-la-Reconnaissance se situe dans la symbolique de l'eucharistie : des grappes de raisin symbolisant le vin transformé en sang du Christ et des épis de blé pour le pain, le corps du Christ.
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