Lorsque dans les années 1925-1930, l'Église décide d'intensifier la construction d'édifices religieux afin de christianiser la « banlieue rouge », avant que le cardinal Verdier ne lance ses grands chantiers, plusieurs bâtiments sont construits en briques et en béton. C'est le cas, notamment, pour les églises du Sacré-Cœur et Saint-Charles au Blanc-Mesnil, Saint-Louis à Drancy ou Notre-Dame-de-l'Assomption à Neuilly-Plaisance.
Au début du XXe siècle, il n'existe pas d'église sur le plateau d'Avron. L'abbé Ernest Laforge n'aura de cesse de convaincre l'évêché de Versailles de cette absolue nécessité. En 1928, un terrain boisé avec une mare est cédé à l'évêché pour une somme quasi symbolique. Reste à trouver les fonds pour la construction. Une souscription est organisée auprès des paroissiens. Tous les Avronnais se mobilisent : croyants, incroyants, protestants, communistes, francs-maçons et laïques républicains mettent la main à la poche. Le projet prend corps et tout va très vite. Les plans, dessinés par un architecte local, Henri Conus, sont officiellement présentés le 21 octobre 1932 et la pose de la première pierre se fait quelques jours plus tard, le 11 novembre, en présence d'un millier de personnes. C'est au cours de cette cérémonie que la future église est dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption.
Bien que moins aérienne que Notre-Dame du Raincy, construite par les frères Perret, Notre-Dame-de-l'Assomption est assez proche de celle-ci. Aussi appelée Notre-Dame d'Avron, cette église devient la paroisse de Neuilly-Plaisance en 1958. L'édifice, au style architectural proche de celui de l'église du Raincy, est construit en briques et béton armé, percé d'ouvertures constituées de verrières avec claustras en béton. Le clocher parallélépipédique de Notre-Dame-de-l'Assomption donne à l'élévation de sa façade un aspect plus massif que la façade de Notre-Dame du Raincy, mais constitue toute son originalité.
Le maître verrier Louis Barillet a réalisé les hautes verrières offertes par des familles nocéennes à leur église. Sur fonds géométriques aux nuances bleutées, elles diffusent par temps lumineux les images de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus laissant glisser des roses de ses mains vers le sol bétonné.
Au cours de la guerre de 1870, l'artillerie prussienne a dévasté le plateau d'Avron au cours d'une bataille hivernale mémorable. Pour en perpétuer le souvenir, un chêne est planté devant Notre-Dame-de-l'Assomption (qui n'existe pas encore) dans les années 1880. Plus que centenaire, il accompagne les nombreux arbres de Neuilly-Plaisance, survivants de l'immense forêt de Bondy qui couvrait une partie de la commune jusqu'au milieu du XIXe siècle. Cette forêt de Bondy abrita jadis des bandits de grands chemins et Victor Hugo y planta le décor de la rencontre de Cosette et Jean Valjean.
Ce chêne est classé comme "Arbre remarquable" par la Région Ile-de-France le 25 novembre 2019.