En 1993, l'association des "amis du clos à pêches de Bagnolet" restaure une ancienne parcelle agricole en plein centre-ville de Bagnolet, rue Charles Graindorge. Ces passionnés effectuent la première plantation d'arbres fruitiers en 1994.
Le Clos à pêches de la rue Charles Graindorge est le seul a avoir subsisté dans la ville de Bagnolet. Grâce au travail de l'association, ce petit clos témoigne de la culture des fruits en Seine-Saint-Denis. Les murs remontés par ces passionnés montrent comment étaient cultivées il y a 300 ans les pêches, pommes et poires qui firent la renommée de Bagnolet.
Autrefois, Bagnolet était couvert sur une grande partie de son territoire de clos à pêches, de vignes et de champs. Les cultivateurs bagnoletais ont développé et perfectionné au fil des siècles la technique dite de la culture en espaliers et du palissage à la loque. Les arbres sont plantés le long de murs en pierre recouverts de plâtre et leurs branches sont étalés et fixés sur ces murs de façon à ce que chaque branche reçoive les rayons du soleil. Cette technique permet de cultiver des fruits méditerranéens (comme les pêches) en région parisienne.
L'arrivée du chemin de fer et l'appauvrissement des sols entraînent le déclin de cette activité vers la fin du XIXe siècle. Les clos sont utilisés pour la culture d'autres arbres tels les pommiers, mais aussi de fleurs. Petit à petit ils sont abandonnés ou lotis et impriment leur marque dans le parcellaire de Bagnoletais : parcelles longues et étroites.
Aujourd'hui on peut découvrir dans le clos restauré de la rue Graindorge aussi bien différentes espèces de pêchers, que des pommiers, des ceps de vignes ou des figuiers.
Vous pouvez visiter le clos à pêches de Bagnolet et rencontrer les membres de l'association au moment des Journées du Patrimoine de Bagnolet.
Montreuil, commune voisine de Bagnolet, a également su conserver une partie de ses murs à pêches.
Visite de Bagnolet : que voir, que faire ?