Coubron est l'un des plus anciens villages du pays d'Aulnoye et constitué en fief dès le XIe siècle. Sa première église, modeste, apparaît dans un texte avec la première mention de la paroisse en 1201. Détruite à la Révolution française, elle redevient un lieu de culte au XIXe siècle.
Au moment où la Révolution éclate, le domaine de Coubron appartient au fermier général Hocquart dont la famille possède les terres de Montfermeil. Le clocher de la première église de la paroisse, qui demeurera inchangée jusqu'à la Révolution, abrite quatre cloches. La Révolution démembre la terre des Hocquart. Les sans-culottes dépouillent l'église de trois de ses cloches et se saisissent d'une grande partie du mobilier liturgique. Au début du XIXe siècle, l'église redevient un lieu de culte. Un nouveau bâtiment est construit, en 1854, dans un style moderne mais en conservant le plan initial de l'ancienne église. En 1881, le clocher est rehaussé et un cadran solaire orne l'un de ses côtés. Depuis, l'édifice n'a pas connu de modifications significatives.
Quelques pièces de l'église ancienne, épargnées par la Révolution et classées monuments historiques depuis, ont été conservées dans le nouveau bâtiment. Un retable en bois a subi peu de modifications depuis son installation dans l'église au début du XVIIIe siècle. Seule une Crucifixion a remplacé, en 1899, la Descente de Croix qui se trouvait sur le panneau central. Entouré de quatre figures de saints ou de prophètes, le tableau est surmonté d'une corniche que soutiennent des angelots à la manière de cariatides. Deux petits panneaux, également du XVIIIe siècle, encadrent le tabernacle à colonnes dorées et torsadées. Ils représentent à gauche une Marie-Madeleine, à droite un saint Jean-Baptiste. Une petite statue de saint ou de prophète, datée du XVIIIe siècle, est présentée dans un cadre orné d'une guirlande champêtre où se mêlent fruits et feuilles évoquant les quatre saisons. Deux huiles sur toiles sont attribuées à François Guérin. En 1783, le curé de Coubron commande neuf tableaux religieux au célèbre peintre, membre de l'Académie royale depuis 1761 et connu pour les scènes populaires qu'il exécute à Paris dans les années 1770. Il est très probable que les deux tableaux conservés dans la nouvelle église de Coubron, une Présentation au Temple et une Sainte Famille, appartiennent à la série de neuf commandée par le curé. Ils sont classés Monuments historiques.
Enfin, la statuaire du XIXe siècle est présente dans l'église Saint-Christophe avec un Jésus parmi les Docteurs, réalisé en 1890 par Raoul Larche (1860-1912) qui a résidé au village à la fin du XIXe siècle. Il n'est pas le seul artiste à avoir été séduit par Coubron puisque l'écrivain Paul de Kock (1793-1871), bien que vivant à Paris et ayant eu plusieurs résidences aux Lilas, a choisi le nom du village pour y situé l'un de ses ouvrages paru en 1843 : Le Maître d'école de Coubron.