Au sud-est de la Seine-Saint-Denis, en limite de la Seine-et-Marne, Gagny conserve les traces d’un riche passé sur 683 hectares largement pourvus en espaces verts.
L'origine du nom vient du gallo-romain "Gannus" ou "Gannius", vraisemblablement nom d'un paysan. Ancienne ferme ou villa fortifiée dont l'origine remonte à l'époque gallo-romaine, Gagny est restée jusqu'au XIXe siècle un hameau rural exploité par les paysans et les vignerons. Nobles et riches bourgeois s'y font bâtir châteaux et résidences cossues, comme l'atteste l'actuel hôtel de ville, demeure édifiée en 1715, les châteaux de Montguichet et de Maison-Blanche.
La construction de la voie ferroviaire entre Paris et Meaux, en 1849, marque le début d'un afflux continu de population. Les ouvriers fuient Paris pour une maison avec jardin. Aujourd’hui, malgré ses 36 100 habitants, Gagny a su conserver son esprit de villages fédérés au sein d’une même communauté. Les pavillons traditionnels constituent encore une large proportion de l'habitat et côtoient subtilement les immeubles sociaux.
Le 6 septembre 1914 dans la soirée, mille taxis parisiens, réquisitionnés par le général Galliéni pour transporter les renforts, se rassemblent sur la place de la mairie. À leur bord, cinq mille fantassins du 103e régiment de la 7e division d'infanterie s'apprêtent à partir pour le front. Six jours plus tard, l'avancée des troupes ennemies est stoppée. Gagny entre dans l'histoire. Le taxi de la Marne est d'ailleurs son emblème. Maurice Denis s'inspire, en 1920, de cette bataille pour réaliser une toile marouflée qui surplombe la statue en marbre de Jeanne d'Arc Glorieuse, signée Raoul Larche. Ces deux œuvres sont exposées dans l'église Saint-Germain.
Profitez des journées du patrimoine à Gagny pour visiter les sites de la ville.
On peut apercevoir dans le Parc Courbet, d'une superficie de 33 000 m², de vastes pelouses, une végétation luxuriante, la reconstitution d'un temple antique à chapiteaux doriques et une statue dédiée à Vénus ainsi qu'une très belle maison à colombage de style normand, ayant appartenu à la famille Baschet (1887) ; cette maison est située au 10 rue Léon Bry.
Gagny présente un véritable cadre champêtre avec le lac de Maison-Blanche, la Roseraie, ou encore le mail du Chénay. Il ne faut pas oublier de s'arrêter devant le cèdre bicentenaire sur la place du Souvenir-Français.
Laissez-vous tenter par une balade dans le Parc Forestier du Bois de l’Étoile. Il abrite des cyprès chauves de Louisiane, des ginkgos, des charmes, hêtres, ... Ce parc est sur une ancienne carrière de gypse ; des travaux ont été réalisés afin d'ouvrir cet espace vert au public.
Pour la petite histoire : le Cèdre du Liban est situé au centre ville sur la place du Souvenir lieutenant-colonel Robert Taurand. Cet arbre a été labellisé "Arbre remarquable de France" en 2023 par l'association A.R.B.R.E.S (Arbres remarquables, Bilan, Recherche, Etudes et Sauvegarde) qui recense les arbres les plus
remarquables de France pour les mettre en valeur et les protéger. Il aurait été planté vers 1760 dans la propriété d’Antoine Alphonse Chassepot, passionné de botanique. Au début du XXe siècle la propriété est transformée en institution privée pour les jeunes puis en maison de retraite pour les russes émigrés à Paris. Il est inscrit à l’inventaire des sites et monuments naturels en 1939.
On peut également voir à Gagny une chapelle byzantine abritant de superbes icônes.
Si vous souhaiter visiter Gagny suivez l'itinéraire du PR 22, randonnée à Gagny. Vous pouvez aussi faire cette balade à vélo sur le chemin de la Dhuis qui passe par Gagny.
Plusieurs fêtes et manifestations rythment le calendrier de la ville de Gagny :