L’hygiène du corps est une invention du XIXe siècle et la médecine associe désormais la prévention médicale et l’hygiène du corps. Mais la commodité d’un coin pour faire sa toilette est longtemps refusée à la majorité des Français. Dans la banlieue parisienne, les bains-douches apparaissent avec les premières municipalités progressistes qui considèrent ces réalisations comme prioritaires.
Probablement le plus ancien encore visible en Seine-Saint-Denis, l’établissement de bains-douches des Pavillons-sous-Bois a été réalisé en 1912 par l’architecte H. Daudanne. Lors de son ouverture, il en coûtait trente centimes aux usagers moyennant quoi ils pouvaient disposer d’un savon et d’une serviette. Certains jours, les enfants des écoles et les personnes les plus démunies y étaient reçus gratuitement. Sa situation, en bordure de deux rues, les rues Henri-Barbusse et Jules-Auffret, permettait d’offrir une entrée distincte pour les hommes et pour les femmes dans chacune des rues. L’évacuation de la buée s’effectuait par le toit grâce à un grand châssis monté sur costière avec ouvrant et abattant. Le bâtiment abrite aujourd’hui la délégation locale de la Croix-Rouge.
La ville réitère dans les années 1930 en construisant un nouvel établissement du même type rue Aristide-Briand. Plus moderne, il est édifié dans le style des années trente, la brique étant utilisée comme élément de décoration. Ces bains-douches fonctionnent jusqu’en 1968 puis, le bâtiment est transformé et devient le premier local de la Maison des jeunes des Pavillons-sous-Bois. Il abrite aujourd’hui la crèche municipale.