À l’instar des signes que nous ont laissés nos ancêtres à travers certains édifices ou édicules tels que les moulins, les puits ou les fontaines, la période actuelle continue à laisser ses traces visuelles. Ainsi, des bâtiments liés à la vie quotidienne tels que les marchés couverts, les écoles, les équipements sportifs et culturels sont autant de marques que nos arrières petits-enfants décrypteront.
Après la Restauration, l’emploi du fer en France s’étend à de nombreuses réalisations tandis que l’industrie du verre fait de grands progrès techniques. On expérimente alors des applications plus importantes où le verre et le fer sont associés pour obtenir des couvertures légères laissant passer la lumière.
C’est pour les projets les plus utilitaires que l’on ose ouvertement employer les nouveaux systèmes qui, ici, s’affirment sans réticence. Ainsi en est-il des serres, des marchés couverts, des halles et des abattoirs où le fer et le verre s’associent en des ossatures d’une légèreté exemplaire, sans aucun décor superfétatoire.
En Seine-Saint-Denis se trouvent quatre serres remarquables : à Montreuil-sous-Bois, au domaine de Montreau (XIXe et XXe siècles - 31 boulevard Théophile Sueur), à Villepinte, le jardin d’hiver du sanatorium (1888 - rue de Paris), à Pantin où une serre, construite à la fin du XIXe siècle et rénovée en 1978 (100 rue Jean-Lolive), allie brique rouge, verre et fer, enfin les serres municipales à Neuilly-Plaisance (chemin de Meaux) dont l’une d’entre elles est plus que centenaire.
La serre du parc Stalingrad à Pantin a été labellisée Patrimoine d'Intérêt Régional en 2021.
Quant aux marchés, deux sont particulièrement représentatifs de cette époque : le marché du Centre à Aubervilliers (1861 - récemment rénové, situé au 191 avenue Victor Hugo), en fer, brique et verre, et le marché de Saint-Denis (1893 - rue Gabriel-Péri), lui aussi en fer, brique et verre.