La Grande Nef Lucien Belloni de l'Île-des-Vannes est située sur la pointe sud de L’Ile Saint-Denis, sur une emprise de la ville de Saint-Ouen. Ce bâtiment en béton qui surplombe la Seine se démarque par sa taille et l’audace de son architecture typique des années 70 qui évoque la coque d’un bateau ou la bouche d’une baleine.
La ville de Saint-Ouen, maîtresse d’ouvrage du projet d’ensemble sportif, a acheté les 6ha de terrain arboré en 1955 à l’entreprise de chocolats Meunier.
Ce bâtiment classé à l’inventaire complémentaire des monuments historiques en 2007, a été inauguré en 1971 et a accueilli des entrainements et compétitions sportives, comme de grands galas de boxe, et des concerts (Queen, Pink Floyd ou encore Bruce Springsteen).
Les architectes qui ont conçu la halle – Anatole Kopp, Lucien Metrich et Pierre Chazanoff – ont voulu réaliser un bâtiment qui permette un accès démocratique au sport.
L’histoire du bâtiment est intimement liée à celle de la ville qui a appartenu à la « ceinture rouge » de la Libération à 2014. L’ambition de la ville en créant ce complexe sportif d’envergure était de permettre aux habitants de Saint-Ouen de bénéficier d’éducation et de sport.
De grands clubs sportifs ont des liens étroits avec le site et la ville comme le Rowing Club qui existe depuis 1853.
En 2005 la mairie PCF de Saint-Ouen baptise le bâtiment « Lucien Belloni », ancien résistant et communiste.
Une série d’inondations a amené à la fermeture du site en 2018 laissant la place aux explorateurs "urbex".
La Grande nef est réhabilitée pour les Jeux Olympiques 2024 pour accueillir les entrainements de gymnastique rythmique, athlétisme, para-athlétisme, triathlon, para-triathlon… Après les jeux elle permettra aux audoniens la pratique du sport et l’accueil d’événements avec une capacité d’accueil d’environ 1 500 places assises et 4 300 spectateurs en configuration concert.
Le projet de réhabilitation de ce bâtiment de 5000 m² et de 25 m de haut a consisté, entre autres, à refaire l’étanchéité et l’isolation de la toiture tout en conservant sa structure de câbles en acier tendu surmontés de bacs en acier qui constituent les arches en béton. Les bétons ont été restauré par une petite entreprise spécialisée en matériaux anciens.
La Tony Parker Academy doit s’installer sur l’Île-des-Vannes après les Jeux Olympiques.