Habitants, architectes et compagnons bâtisseurs racontent L'Ile-Saint-Denis. Dans le cadre du jeu De Visu, à l’initiative du Département de la Seine-Saint-Denis, un cycle de 3 visites exceptionnelles a été proposé sur L’Ile-Saint-Denis. Il vous invite à découvrir l’histoire de l’unique commune insulaire fluviale de France, son passé, son présent et son avenir, la vie de ses habitants, à travers ses habitats et bâtisseurs.
Au programme :
Ce cycle est mené en partenariat avec la Ville de L’Ile-Saint-Denis, Promoteur de courtoisie urbaine, les associations Bellastock, Accueil Banlieues, les Compagnons Bâtisseurs, le cabinet d’architectes Fiumani & Jacquemot, le groupement Polymorph.
L’association Accueil Banlieues vous a proposé une balade sur la diversité de l’habitat de L’Ile-Saint-Denis, à la découverte de l’histoire de l’île, depuis son passé marinier jusqu'à ses architectures modernes inspirées des écoles Gaudi et Renaudie...
Découverte d'une école labellisée Haute Qualité Environnementale, d'un bâtiment du parc social de logements de l'école Renaudie, de logements divers et variés dont des pavillons en meulière, en brique rouge, jaune ou grise, en bois... Tout en passant d'une rive à l'autre, les façades en mosaïques de certaines maisons et une architecture moderne d'un élève de Gaudi se dévoileront à vous...
Une visite du chantier de l’écoquartier fluvial a été proposée avec les architectes de Bellastock.
Au sud de L’Ile-Saint-Denis étaient installés les entrepôts du Printemps et des Galeries Lafayette. Les entrepôts du Printemps ferment en 1991 et ceux des Galeries Lafayette en 2007. Ils sont ensuite démolis et laissent place à une grande friche de 22 ha. C’est sur cette grande friche que va naître le futur écoquartier fluvial.
Un éco quartier respectueux de l’environnement, qui aide à refaire du lien entre le sud de l’île et le centre-ville, séparés jusqu’alors par des friches, un quartier dont les aménagements favorisent les liens sociaux.
Il y aura une attention particulière à la dimension environnementale, la consommation d’énergie, la gestion des déchets, les modes de déplacements. La voiture sera interdite à l’intérieur du quartier. Les habitants pourront circuler en voiture sur le quai mais pas à l’intérieur. Il y aura entre le quai et l’intérieur des parkings mutualisés où les gens pourront laisser leur véhicule et prendre d’autres moyens de transport plus doux.
L’eau sera un des éléments phares du quartier avec des bassins qui récupéreront les eaux de pluie. Le quartier sera ouvert sur le fleuve. Au programme zéro rejet d'eau pluviale, traitement des eaux, reconquête des berges, respect de la biodiversité, restauration écologique des berges et gestion des risques d'inondation…
C’est sur ce chantier du futur écoquartier que s’est installée l’équipe de Bellastock, une association d’architectes qui travaillent, de manière collective sur des projets liés à l’architecture, à la ville et au territoire.
L’association extrait des matériaux de la déconstruction des entrepôts du Printemps pour construire des prototypes destinés aux espaces publics du futur écoquartier fluvial de l’Ile-Saint-Denis. Il s’agit d’un projet de prévention des déchets issus de chantiers par le réemploi sur site des matériaux issus de la déconstruction
La démarche de Bellastock s’imprègne de la mémoire du territoire, valorise son patrimoine et permet de tourner une page tout en gardant une trace du passé.
Pourquoi recycler et réemployer ? Au-delà de conserver la mémoire du quartier, Bellastock vise l’émergence d’un nouveau territoire, plus responsable et durable. L’équipe prône à travers sa démarche des pratiques qui relèvent du bon sens car « pourquoi aller chercher loin ce qu’il y a sur place ? », et démontre que la déconstruction et la reconstruction peuvent fonctionner en boucle fermée. Promouvoir le recyclage et le réemploi des matériaux a bien l’objectif de réduire l’impact de l’activité humaine sur l’environnement et limiter l’épuisement des ressources naturelles.
Actlab est le nom du laboratoire manifeste du réemploi de l'écoquartier fluvial animé par Bellastock. Il a pour objectif d’ouvrir le chantier au public et de construire en matériaux de réemploi. C'est un lieu de travail et d’observation au c½ur du chantier, dont la volonté est d’½uvrer pour la fabrique de la ville de demain.
L’enjeu de la démarche consiste à trouver des outils et méthodes d’articulation entre les entreprises de démolition et les futures maitrises d’½uvre de construction, afin de générer une économie d’opération et de transports sur des matériaux pouvant être utilisés pour les futurs dispositifs paysagers des espaces publics de l’éco-quartier. Les membres de l’association Bellastock, dans le cadre du projet ACTlab, produisent des prototypes d’aménagements et ont pour mission de sensibiliser un large public à cette démarche innovante.
De l’expérimentation au réel : comment faire bénéficier le territoire des richesses inexploitées ? L’exemplarité de la démarche de Bellastock est reconnue, mais Actlab est encore un projet expérimental. Aujourd’hui, l’équipe travaille avec les démolisseurs pour réaliser des prototypes de mobilier urbain qui pourront être installés au c½ur de l’écoquartier. À terme, l’idée est de concevoir un parc expérimental, un laboratoire qui proposera en continu des créations pour l’écoquartier, et notamment du mobilier. La démarche est pionnière. Elle permet de tester des pratiques et d’évaluer le potentiel du réemploi à être diffusé et généralisé à l’avenir.
Visite de la Cité du Bocage suivie d'un café-débat.
Aux côtés de ses deux architectes, Katerine Fiumani et Gilles Jacquemot, venez découvrir la cité du Bocage, construite dans les années 70, dont l’architecture est inspirée de celle de Renaudie. Visite également accompagnée de membres de l'association des Compagnons Bâtisseurs qui interviennent pour aider les locataires à réaliser des travaux chez eux.
Le café-débat a eu pour thème "Les modes d'habiter et les appropriations citoyennes". Organisé à la Maison des Initiatives et de la Citoyenneté de L'ÎIe-Saint-Denis, il a été animé par Jacques-Olivier David de l'association Polimorph en présence des architectes de la visite, des compagnons bâtisseurs et de Rabia Enckell (promoteur de courtoisie urbaine).
Polimorph est une association ayant pour objet d’étudier et d’investir l’espace public en lien avec les pratiques qui s’y jouent et les acteurs qui en sont partie prenante. Polimorph développe une démarche participative et fait collaborer architectes, urbanistes, artistes, médiateurs culturels, graphistes, experts et usagers de la ville... Elle organise ou contribue à des événements, rencontres, débats, interventions liés à l’espace public et participe à des projets d’aménagement.