Ne vous y trompez pas ! Les divers parcs et forêts en Seine-Saint-Denis sont habités par une faune et une flore méconnue. Oiseaux, amphibiens, poissons, fleurs, plantes... il suffit de regarder autour de soi pour les découvrir. Plusieurs parcs sont classés Natura 2000 de part son type d'habitat.
Chêne à 5 pieds, parc de la Poudrerie de Sevran-Livry
Le 25 novembre 2019 la Région Ile-de-France a classé 132 arbres remarquables. Près d'une dizaine sont situés dans les villes de Seine-Saint-Denis.
Les Rencontres naturalistes d’Île-de-France 2020 qui se sont déroulées en visio. Vous pouvez consulter les replay sur leur chaine Youtube. Par exemple laissez-vous tenter par "L’inventaire des coléoptères saproxyliques des Parcs départementaux de Seine-Saint-Denis".
- Deux oiseaux "pêcheurs" en Seine-Saint-Denis : le héron et le martin-pêcheur
- Comment faire une formation en ornithologie dans les parcs en Ile-de-France ; tout public
Chaque année la LPO lance l'opération de comptage des oiseaux dans les jardins. Prenez 1h de votre temps et suivez les instructions données sur le site de la LPO .
L'association des amis du parc de la poudrerie attire votre attention en ce mois de janvier 2015 car depuis quelques temps la mare à l’îlot, (au sein du parc de la Poudrerie) située non loin du canal de l'Ourcq est pleine de poissons et cette abondante nourriture réjouit et attire... deux oiseaux pêcheurs.
Le héron est un échassier de belle taille, majestueux, il mesure environ 1 mètre de hauteur et a une envergure moyenne d’1,80 m.
Il est de couleur grise et porte un petit plumet sur la tête.
Son cri est peu harmonieux.
Il a un long bec et un long cou.
Le martin-pêcheur est de la taille d’un moineau. Il est de couleur bleue et orangée. Son cri est strident et bref.
Son cou est court et sa silhouette ramassée… par contre son bec est très long (environ 4 cm pour un oiseau qui ne mesure qu’une quinzaine de centimètres, bec compris).
Le vol du héron cendré peut nous semble effectivement lent ! Son imposante envergure fait qu’il brasse lentement l’air et qu’il peut planer... mais sa vitesse de vol est de 45 km/h.
Le vol du martin-pêcheur atteint également les 45 km/h mais dans un vol plus direct, au ras de l’eau. Il est difficile à repérer !
Héron et martin-pêcheur ont tous les deux un régime alimentaire presque identique : poissons, batraciens, crustacés. La petite différence est que le héron avale quelques fois des petits rongeurs et des végétaux.
Tous deux sont de patients pêcheurs, qui préfèrent les eaux propres mais leurs méthodes pour attraper les proies sont différentes.
Le héron lance son long cou pour propulser son long bec telle une dague.
Le martin-pêcheur fond sur sa proie, telle une flèche, avec les ailes rabattues le long du corps.
Lorsqu’ils ont attrapé leur proie, ils la secouent et la frappent pour l’assommer, puis l’avalent tête la première pour faciliter le passage (les écailles des poissons rendraient plus difficile l'ingestion si ils étaient avalés par la queue). Petite gentillesse du martin-pêcheur, qui lorsqu’il fait sa cour, va parfois jusqu’à présenter sa proie, tête la première, à sa belle !
Ces deux oiseaux vivent auprès des eaux peu profondes et claires.
Ce n'est pas si facile de reconnaître qui est qui ; il faut être un fin observateur pour distinguer la petite différence entre le mâle et la femelle.
- Les Hérons ne se différencient que par la longueur du plumet nucal (plus court chez la femelle).
Ils ont environ 3 petits par an. Les parents assurent tous les deux la couvaison pendant 4 semaines, puis le nourrissage des petits.
- C'est encore plus difficile chez le Martin-pêcheur. On arrive à les distinguer grâce à la tâche orange que seule la femelle porte sous le bec.
Ils ont en moyenne 7 ou 8 petits à chaque couvée. Ils assurent tous les deux la couvaison des œufs et le nourrir les oisillons.
Postez-vous tranquillement près de la mare à l'Ilot dans le parc de la Poudrerie Sevran et vous arriverez à les apercevoir avec bien entendu de la patience et de la discrétion ! Sans conteste, il est plus facile d’apercevoir le héron grâce à sa hauteur et son long vol.
Vous pouvez également apercevoir le martin-pêcheur dans le Parc de la Haute-Ile, le Parc de l’Ile-Saint-Denis, le Parc Georges-Valbon, le Parc du Sausset.
Nous remercions l'Association des Amis du Parc Forestier de la Poudrerie pour ces informations utiles lors de vos promenades dans le parc.
Le CORIF, dont le but est d'observer, reconnaître, étudier et protéger les oiseaux d'Ile-de-France, propose depuis peu des formations tout public !
À partir d’une réflexion entre Natureparif et le Corif, la finalité principale de la formation est de dynamiser le réseau des observateurs franciliens. Le but est d’augmenter le nombre d’observateurs franciliens qui pourront participer à des protocoles d’étude comme le STOC (protocole de Suivi Temporel des Oiseaux Communs), alimenter les bases de données naturalistes, notamment Faune Île-de-France (base de données en ligne LPO/Corif) et pourront éventuellement animer des sorties de découverte des oiseaux et par la même occasion partager leur passion des oiseaux.
Deux objectifs principaux et essentiels sont mis en place.
- donner les bases de l’apprentissage de l’ornithologie : bases solides qui permettent de connaître le vocabulaire adapté et l’anatomie des oiseaux.
- proposer une méthode d’identification des oiseaux : il n’existe pas de clé d’identification des oiseaux (contrairement à la botanique). La méthode proposée lors ce cette formation privilégie une description détaillée et précise de chaque espèce d’oiseau observée, avec des critères simples à retenir. Pour répondre à ces objectifs et proposer une méthode facile d’approche, Natureparif et le Corif se sont appuyés sur Valéry Schollaert et sa méthode "Formation ornitho", qui a formé des centaines d’ornithologues dans différents pays.
Une première session "Acquérir les bases nécessaires à l’observation des oiseaux", d’une durée d’une semaine, s’adresse à un public débutant et "faux débutant".
Une deuxième session "Identifier les oiseaux", d’une durée de deux semaines, s’adresse aux amateurs qui souhaitent se perfectionner. Les deux sessions peuvent être suivies indépendamment ou en continu.
Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) propose des rencontres, ateliers, formations aux naturalistes d’Île-de-France.
La formation ornitho, c’est aussi l’occasion d’aller sur le terrain et d’observer des espèces d'oiseaux peu communes, sur les parcs départementaux de la Seine-Saint-Denis par exemple : Mouettes mélanocéphales, Sternes pierregarins, Pipit des arbres, Épervier d’Europe, Faucons crécerelles nicheurs, Buses variables, Grèbes castagneux, Grèbes huppés, Bécassines des marais, Pouillots fitis, Bruants des roseaux, Hirondelles rustiques, Merle à plastron, Cigogne blanche, Pic noir, etc.
Après cette formation il vous sera possible d'annoncer que... "Parmi les limicoles, il y a les charadriidés et les scolopacidés. Les limicoles se nourrissent en général dans la vase. Ou sur la vase. Ce qui est le cas des charadriidés qui attrapent de petits organismes qu’ils trouvent sur la surface de la vase. Ils ont un bec court. Et ils chassent à vue. Leurs yeux sont plus gros que ceux des scolopacidés. Ils vont donc aussi se déplacer (même si c’est sur de courtes distances) pour capturer la proie qu’ils ont repérée. Ils vont courir vivement par-ci par-là, tandis que les scolopacidés se déplaceront plus lentement pour plonger leur (long) bec dans la vase et la sonder plus ou moins méthodiquement. Ici, les critères des "grands" yeux et du bec court vont permettre de classer l’oiseau dans la bonne famille et de restreindre le nombre de pages du guide de terrain à consulter pour affiner l’identification. Il restera juste à choisir entre trois gravelots, deux pluviers et un vanneau…"
Et voilà comment un adhérent du CORIF, qui a participé à la formation ornithologie, arrive désormais à une description aussi complète, détaillée et précise, avec le vocabulaire et la rigueur nécessaires.
Merci au CORIF pour ce bel article qui vous permettra, peut-être, de vous lancer dans une formation et connaitre l'ornithologie tout en restant en Ile-de-France !
Tentez d'observer les Sternes pierregarins dans le Parc de la Haute-Ile, le Parc de l’Ile-Saint-Denis, le Parc Georges-Valbon, le Parc du Sausset ou le Parc forestier de la Poudrerie.
La pointe aval de L'Ile-Saint-Denis possède un caractère écologique essentiel ! Refuge privilégié, chaque hiver, de nombreux Grand Cormoran (Phalacrocorax carbo) s'installent sur ce site qui devient un important dortoir hivernal. Ces grands oiseaux ont un plumage noir, avec des reflets bleu et vert-bronze. En moyenne, il y a près de 300 Grand Cormoran à stationner sur les grands arbres à cette période.
2021 - parution d'un " Atlas des oiseaux nicheurs du Grand Paris " résultant d'une étude menée de 2015 à 2018 par la LPO.
Mars 2017 - présentation par le CORIF de cet ouvrage qui explique, commente les cartes de répartition et les effectifs de 167 espèces d’oiseaux ayant niché en Île-de-France entre 2009 et 2014.
Vous y trouverez un tableau récapitulatif de toutes les espèces nicheuses, une bibliographie, un index par ordre alphabétique des noms français et noms scientifiques.
L'Ile-de-France héberge quelques espèces spectaculaires. Des espèces nicheuses ont disparu, d'autres espèces introduites s'adaptent.
Pour en savoir plus sur les oiseaux, consultez le site du Corif
Atlas des oiseaux nicheurs d'Île-de-France (2009-2014) - Editions du Corif
Vous souhaitez installer un nichoir à mésanges dans votre jardin ? Ecoutez les conseils de ce passionné.
Chez les Orthoptères, trois grandes morphologies sont identifiables : les sauterelles, les grillons et les criquets. En région Île-de-France, les critères permettant de distinguer les différentes morphologies s'appuient sur des caractères facilement identifiables sur le terrain. Néanmoins, pour déterminer avec certitude les espèces, d'autres caractéristiques plus fines existent, telles que le nombre d'articles aux tarses des pattes, le placement des tympans, ou encore le mode de production des stridulations.
Les sauterelles sont généralement les Orthoptères les plus grands de taille. Elles se démarquent des autres Orthopteres par leurs très longues antennes dépassant souvent le reste du corps. Leur tête est très anguleuse et leur corps est aplati latéralement.
Les grillons sont plus petits et plus difficiles à observer. Souvent camouflés dans la végétation, la litière forestière ou dans des terriers, leur présence est généralement trahie par leurs stridulations. L'identification se réalise par l'observation d'une tête globuleuse (sauf pour le Grillon d'Italie - Oecanthus pellucens) où sont implantées de fines antennes, un peu moins longues que le reste du corps de l'insecte. Leur corps est aplati dorso-ventralement, ce qui facilite leur progression dans la litière et leur terrier.
Les criquets sont souvent les Orthoptères les plus abondants dans les milieux naturels, sautant aux devants des promeneurs dans la végétation. En saison estivale, ces derniers participent au paysage sonore des campagnes franciliennes. Ils se reconnaissent principalement à leurs antennes épaisses et courtes placées sur leur tête anguleuse. Comme pour les sauterelles, leur corps est aplati latéralement.
Source : Agence Régionale de la Biodiversité en Ile-de-France / liste rouge régionale des Orthoptéroides Ile-de-France
Il faut cesser de donner du pain aux canards, cygnes et autres oiseaux car contrairement à ce que l'on pense le pain est un aliment dangereux pour eux et peut être source de mortalité. Le pain a des effets néfastes sur les canards et autres oiseaux aquatiques. L'un des effets pervers est qu'il les fait grossir, ce qui les empêche de voler "normalement" pour s'échapper en cas de besoin.
Le pain rassasie certes mais il ne nourrit pas ! Le pain ne contient pas les minéraux et les vitamines nécessaires aux oiseaux. Il faut savoir également que le gosier et l'estomac des oiseaux ne sont pas adaptés à l'ingurgitation et à la digestion du pain. Un autre effet non négligeable : le pain modifie la composition des fientes des oiseaux qui peuvent être porteuses de maladies parasitaires ou bactériennes (par exemple le botulisme).
Le pain sec peut créer des blocages internes ; ce qui les tue par étouffement. Avec du pain mouillé, il remplit trop bien les estomacs et cela décourage les oiseaux à rechercher par leurs propres moyens d'autres sources de nourriture, bien plus saines pour eux.
Si vous souhaitez donner à manger aux canards et oiseaux lors de votre promenade dans les parcs il faut le faire de façon responsable ! Vous pouvez leur donner des aliments pour oiseaux sauvages en vente dans les magasins d'articles pour animaux. Vous pouvez aussi leur proposer des graines, des vers de terre, des céréales, des pommes, etc.
Certains parcs proposent tous les ans la création de mangeoires, nichoirs pour oiseaux, c'est l'occasion d'en savoir plus sur ce qu'il faut faire pour les nourrir auprès des professionnels.
Il vous reste du pain ? Vous pouvez l'accommoder en pain perdu, faire vous-même vos croutons de pain (diverses recettes existent sur les sites culinaires).
Le règlement des parcs départementaux interdit formellement le nourrissage des canards et plus largement celui des oiseaux et autres animaux qui les fréquentes.
Le pain jeté aux canards et autres oiseaux n’est pas toujours avalé, il finit donc par pourrir dans l'eau. Il y a un réel risque d'augmentation de la croissance d'algues qui sont néfastes pour les poissons et tout l'écosystème des étendues d'eau douce. Quand des oiseaux meurent après avoir mangé trop de pain, leurs cadavres peuvent également contaminer l'eau et entraîner le botulisme.
Le botulisme est une maladie provoquée par des toxines qui est soumis à notification obligatoire. L'arrêté du 14 novembre 2003 impose une notification obligatoire en cas d'un danger potentiel pour la chaîne alimentaire.
Les volailles, canards et oiseaux sauvages sont sensibles aux toxines de type B, C et E, la toxine de type C est la plus toxique pour ce groupe d'animaux. Chez les oiseaux sauvages, l'origine de la contamination est très souvent associée à une combinaison de temps chaud et sec principalement en été sous notre latitude avec la présence de cadavres et de fortes concentrations d’excréments dans les mares.
En septembre ; on peut commencer à voir des vols groupés d'oiseaux, de canards, etc.
La période de migration du canard colvert débute vers les mois d'août à septembre jusqu'à novembre/décembre, comme une grande partie des autres oiseaux migrateurs. Ils se déplacent par groupes d'individus. En cas de grosse vague de froid, il peut y avoir un gros pic de départ vers le sud mais à l'échelle du pays, voire d'une région géographique.