Le tourisme de masse ayant maintes fois été décrié à cause de son impact environnemental et sociétal jugé trop néfaste pour l’espace récepteur, de nombreux acteurs se sont coordonnés pour proposer des offres alternatives, destinées à des visiteurs en quête de sens, toujours plus nombreux.
Tourisme durable et « slow tourism » ont donc logiquement pris leur essor dans ce contexte marqué par une demande forte pour un retour à l’authenticité et au respect de la nature et de son propre corps. Aujourd’hui pourtant, le « local speed tourism » trouve toute sa place, surtout dans un environnement urbain en pleine mutation, à l’instar de la Seine-Saint-Denis, pionnière en la matière. On vous explique pourquoi.
Le slow tourisme, l’une des formes de tourisme durable, consiste à prendre son temps en privilégiant les destinations proches et en utilisant des moyens de transport moins polluant. Poussé à son extrême, il propose même aux voyageurs de véritables expériences afin de leur faire découvrir un lieu naturel ou artificiel dans une démarche de visite contemplative, voire méditative. On pense par exemple aux balades en pleine conscience organisées dans le cadre de la sylvothéraphie ou encore aux « slow-visites » dans les musées, permettant de découvrir seulement quelques œuvres d’art en écoutant une musique d’ambiance propice au lâcher-prise.
Au sortir d’une année marquée par la pandémie de la Covid 19, on ne peut qu’espérer que cette prise de conscience environnementale soit toujours plus marquée chez les touristes. Cependant, là où un rythme de vie parfois trop effréné encourageait certaines personnes à un retour au calme, l’animation a pu manquer à ces dernières, bloquées dans leur résidence, assignées à un non-dépassement du simple kilomètre autorisé.
Peu à peu l’envie de s’évader devient plus présente, et le désir de nouvelles découvertes se fait encore plus pressant. Un paramètre que Seine-Saint-Denis Tourisme, l’Agence de Développement Touristique du département, a depuis longtemps pris en compte.
Pionnière du tourisme industriel, elle propose depuis plusieurs années des visites à la rencontre d’artisans du territoire, des découvertes de quartiers cosmopolites ou encore des balades sur les chantiers, notamment ceux du métro du Grand Paris. Adieu sérénité et méditation, bonjour casque de protection en plongeon dans les entrailles des gigantesques chantiers qui redessineront la ville de demain. La notion de « local speed tourism » prend tout son sens. Les visiteurs sont invités à se rapprocher au plus près des composantes de cette métropole en pleine ébullition. Découvrir le fonctionnement d’un compteur EDF, vibrer d’émotions dans les coulisses du Stade de France, pénétrer dans les espaces protégés de la Garde Républicaine, descendre dans des réservoirs d’eau souterrains, découvrir des œuvres de street art en courant, participer à la construction d’une œuvre monumentale en carton, ou encore parcourir les chantiers des futurs sites olympiques de 2024… Les visiteurs sont invités à participer activement à la métamorphose de ce territoire débordant de vie et d’innovation.
Cette offre de visites s’inscrit d’ailleurs naturellement dans le cadre d’un tourisme durable. Touchant majoritairement une clientèle de proximité et ne demandant quasiment pas d’équipement en infrastructures touristiques créées ex-nihilo et énergivores, elle favorise en plus la rencontre des visiteurs et des « locaux », ravis de mettre en avant leur savoir-faire.
Expérientielle par définition, cette nouvelle pratique répond pleinement aux attentes des consommateurs en quête de sens, en leur offrant de nombreuses clés de compréhension sur l’environnement qui les entoure.
Toutes les visites citées dans cet article sont à retrouver sur notre plateforme ExploreParis.com