Donatien Shramm est le spécialiste des cultures asiatiques à Paris. Enseignant, guide mais aussi fin gastronome, Donatien propose tout au long de l'année des visites sur l'Asie mais aussi sur le chocolat ou la gastronomie asiatique. Nous ne pouvions pas mieux tomber pour dégoter les meilleures adresses de restaurants asiatiques à Paris. De restaurants renommés aux petites gargottes discrètes, Donatien nous plonge dans un voyage culinaire et nous révèle ses secrets.
Les cuisines d'Asie n'ont pas de secrets pour lui. Il les connaît toutes (ou presque) : leurs saveurs, leurs différences et souvent les cuisiniers qui s'activent en coulisse. Tops 4 des restaurants vietnamiens, japonais, coréens et chinois dans l'Est de Paris et plus loin...
Chez Kim est un restaurant familial et cela doit bien faire une vingtaine d’années que les habitués s’accordent pour en faire l’éloge. C’est petit, la déco est simple et le menu également. Parmi les spécialités maison, les Banh Cuon, petites crêpes de riz fourrées au porc haché et champignons noirs, cuites à la vapeur et arrosées de Nuoc Mam. Mais on peut également apprécier le poulet poivre et sel ou encre la soupe de canard. Un peu au-dessus des Buttes-Chaumont, dans le quartier de la Mouzaïa, très loin des quartiers vietnamiens de référence.
Anciennement Bonjour Vietnam (l'enseigne est restée), petit bistrot vietnamien, à peine 20 places, mais c’est chaleureux. La famille est la même et privilégie une cuisine du nord. Une clientèle de voisins, un service efficace et des plats préparés avec passion. Une fois goûtés les incontournables (nems croustillants, bobun ou gabun et pho) on peut se tourner quelques spécialités comme le poêlon de crevettes et porc au caramel (Tom Heo Kho) ou l’étonnant poulet orange & gingembre (Ga Can Gung), ou encore, la spécialité maison les vermicelles au porc grillé capitale Hanoï (Bun Cha Ha noï). Une fois n’est pas coutume, on peut terminer par un dessert : le nem chocolat-bananes. L’occasion de dire aussi que l’ancien nom du restaurant est également une magnifique chanson de Quynh Anh, écrite par Marc Lavoine.
Encore un restaurant familial, une mère et ses deux filles pour une cuisine… familiale et à tout petits prix. Attention, comme sa réputation n’est plus à faire, on s’y bouscule le midi (à l’heure du repas) et parfois même le soir (dès 19h). Le décor est banal, tables en formica, avec un pot de baguettes et des sauces, vitrine présentoir. Ne cherchez pas des plats élaborés, ce sont des grands classiques dont le Gabun (Bun au poulet, le Bo bun c’est au b½uf) et les soupes. Et ces soupes se suffisent à elles-mêmes, un repas complet, comme il se doit. Un petit conseil, évitez les plats thaïs et chinois.
C’est une famille, les Chi, le père, la mère, la fille et une aide pour faire tourner un petit restaurant de quartier, décor épuré, cuisine simple mais goûteuse. "La cuisine de ma mère" dit la patronne. Des Banh mi (sandwichs), de délicieux Bo Bun (b½uf), Chay Bun (végétarien) et Gabun (poulet), mais surtout un ragoût de b½uf façon Hanoï (b½uf mijoté à la hanoïenne), très parfumé, à la sauce onctueuse et savoureuse. Accompagnée d’un bol de riz, cela fait un repas complet et abordable. Et pour ceux qui ne peuvent se passer de dessert : le Sua chua nep cam, sorte de yaourt au riz gluant violet fermenté.
Participez à une visite sur la culture japonaise à Paris avec Donatien pour découvrir le quartier japonais et ses bonnes adresses. Une visite spéciale enfants autour des mangas est aussi proposée ainsi qu'une balade-dîner gastronomie nippone.
À Belleville, la présence chinoise est la plus importante, mais on trouve une petite présence japonaise, réelle. Ce restaurant, donc, Jap’One, un peu plus bas dans la rue, pour les mangas et un peu plus haut la fleuriste Ko Hana (Hana, fleur en japonais) sur Simon Bolivar. Kurishita est originaire de Fukui, près de Kyoto, et sa famille possède un restaurant du même nom à Londres. Itadaki Zen, cela veut dire "manger avec respect". Ici, le client est plus que respecté, même si c’est tout petit, vraiment petit : un comptoir et quelques places, 5 ou 6 pas plus. Tout est végan, du bento (ce que Kurishita recommande) aux sushis et c'est surtout à emporter (les Buttes-Chaumont sont à 2 min). Les ramen sont délicieuses, servies dans différents bouillons à base d'algue et de champignons séchés : miso, shoyu ou spicy. Petite préférence pour ce dernier bouillon, bien relevé.
9 rue Lassus 75019, 17, rue des Gâtines 75020, 142 rue Oberkampf 75011 et 3 rue Saint-Hubert 75011.
Nakagawa, c'est le nom d'une banlieue de Tokyo, ça signifie : au milieu de la rivière. À Paris-Est, c'est une chaîne, mais la qualité est inégale. Mon préféré est celui de la rue Saint-Hubert avec une belle carte (traiteur en bas, resto à l'étage). Bon service, conseils judicieux. Le poisson et autres céphalopodes, sont à l’honneur, mais pas seulement. J'aime y manger en petit groupe, en partageant plein de petits plats (foie de lotte, poulpe, aubergines, flan aux ½ufs et crevettes...).
Un maître-mot : Otsumami. Tellement intraduisible en français que, le plus souvent, c’est écrit « tapas japonais ». L’otsumami, c’est ce que l’on grignote dans les Izakaya (traduction littérale : un endroit où on boit du saké). Et ici, c’est un bistrot avec plein de petites choses à grignoter et partager : poulet karaage, takoyaki, aubergines grillées, tempuras de légumes ou de crevettes, ebi fural (beignets de crevettes) ou agedashi tofu (tofu frit).
Autant débuter par ce que j’aime le moins au Thé Vert à Montreuil : une carte trop importante qui mélange les genres (sushis et yakitoris, Donburi et Udon…). Ceci dit, l’endroit est très sympathique et les bons restaurants japonais se font rares dans le 93. J’aime beaucoup leur Donburi (bol de riz surmonté de viandes ou de poissons) et particulièrement leur katsudon (Poulet pané sur riz). Le kastudon est le plat des étudiants par excellence, avant un examen, le katsu se prononçant en japonais comme gagner, réussir.
Découvrez les bonnes adresses de spécialités coréennes avec Donatien au cours de la balade guidée la Corée à Paris.
Belle histoire que celle de Gomawo (Merci en hangeul), puisque le restaurant a pu démarrer grâce à la participation de futurs clients sur KissKissbankbank. Choi Eun et son mari (et leur fille en salle) ont réussi leur pari, soutenus par de nombreux membres de la communauté coréenne à Paris. Pour ceux qui aiment les plats relevés, je conseille le Jeyukbokkeum, plat de porc et légumes marinés à la sauce gochujang (piment, pâte de doufu, farines…) et pour les autres, des plats plus connus : Bibimbap, bulgogi ou japchae ou le rare naengmyeon, soupe nord-coréenne de nouilles de sarrasin, patate et patate douce. À noter, on vous propose un "plat de la semaine" pour découvrir les spécialités des différentes régions de la Corée ainsi que les tendances culinaires actuelles.
Il existe indéniablement dans la cuisine coréenne des influences diverses (Chine et Japon), dont l’influence mongole qui se fait sentir dans les marmites et autres ragoûts, mais aussi des plats préparés en cuisine dont la cuisson se termine à table (pierres chauffées, plaques de fonte, tôles rougies), ce qui est le cas au restaurant Shingane. Ici le poisson est roi, anguille, maquereau, dorade, poêlé ou grillé, c’est un délice. Et l’été, pourquoi ne pas se laisser tenter par les nouilles glacées, mul naengmyeon, plat de Pyongyang. Le dépaysement est garanti par le décor, magnifique. Mais attention, les prix sont assez élevés.
Après plusieurs restaurants dans Paris (Opéra, Montparnasse et Batignolles), Dochilak a ouvert un magnifique espace à Romainville à Paddock. Il accueille dans un "Jumak", taverne populaire où l’on vient manger et boire entre amis. En hangeul, Dochilak signifie repas nomade, c’est l’équivalent du bento japonais. Et si de nombreux plats sont à l’honneur sur place, c’est l’occasion de composer son dochilak à base de KFC (Korean Fried Chicken). On choisit son morceau (ailes, pilons, filets), sa sauce (sucrée, légère, pimentée) et ses accompagnements...
Tout près de la place Stalingrad, le Bibim house est une petite chaîne de restaurants coréens proposant une spécialité bien connue : le bibimbap (riz mélangé). Saveurs au choix : végétarien, b½uf, porc, poulet, calamar ou crevette. On vient ici pour cela et il suffit de faire son choix.
Donatien vous fait découvrir les différents quartier chinois de Paris avec une balade guidée Belleville la chinoise, une balade et dîner chinois dans le quartier de Belleville ou encore une balade dans quartier des grossistes chinois d'Aubervilliers.
C’est tout petit, familial, toute la famille Chen est en cuisine et mère et toute jeune fille assurent le service, mais c’est un pur bonheur. Bien que wenzhou, la famille propose une cuisine plutôt axée Sichuan, donc épicée (graduée suivant vos goûts). Ma préférence va aux nouilles, ça tombe bien, c’est la spécialité de la maison. Notamment, nouilles façon Sichuan, Yibingmian, au porc, ou pékinoise, Zhanjiangmian. On peut aussi goûter aux raviolis rares du Sichuan (Chaoshou), servis en soupe ou non, mais pimentés, et aux divers petits plats d’accompagnements : concombre pommes de terre, champignons, Doufu…
À Belleville, à quelques mètres du métro, un petit magasin dont beaucoup ne savent s’il est un restaurant, un traiteur ou un marchand de doufu ? Un peu de tout ça, à la fois. Il y a souvent la queue, parfois même jusque dans la rue, quelques tables (moins depuis le covid), on s'assied et on mange, ou on emporte. Doufu, soupe de doufu sucrée ou salée accompagnée de brioches fondantes (les fameux baozi), beignets (sorte de Churros non sucrés), galettes, beignet de riz au haricot rouge ou riz sauté.
L’ancien "Jardin de Belleville" est devenu "le Pavillon aux Pivoines" depuis que les trois filles de la famille Zhao, venue il y a près de 40 ans de Wenzhou, ont repris l’établissement. En chinois, le vieux nom est resté : la Chine rouge. Le nom du resto est celui d’un très célèbre opéra du 16e siècle et le décor est donc marqué. Mais c’est pour la cuisine que l’on vient ici, des assiettes composées généreuses (huit au total) : les têtes de lion, à base de porc et de doufu, comme on les prépare à la maison. Un poisson vapeur au gingembre, le canard aux 5 épices… Le tout accompagné de riz blanc, noir gluant, nouilles sautées et de crudités.
Guo Xin, c’est AhGuo, le mari, en cuisine et Lixin, l’épouse, en salle. De vieux amis qui ont ouvert leur restaurant il y a un peu plus de 15 ans. Et comme le nom l’indique, on vient ici pour manger des raviolis et seulement des raviolis (on peut accompagner de petits plats : travers de porc, aubergines sautées, concombre au vinaigre). C’est simple, on commande des raviolis grillés, plusieurs sortes et on partage pour un festin de raviolis à petits prix.
Vous trouverez de nombreux restaurants asiatiques dans le quartier Belleville à Paris.