Le light painting (ou light graffitti) est une des formes d'art urbain les plus innovantes de ces dernières années : véritable fusion entre la photographie, l’art numérique et le street art, elle capte le temps d'une photo une peinture lumineuse. Véritable forme d'art urbain, le principe du light painting existe depuis plus de 100 ans et a été revisité avec l’ère du numérique il y a une quinzaine d'années.
Littéralement on pourrait traduire "light painting" par "peinture de lumière". Ce procédé photographique est simple : on photographie avec un temps de pose supérieur à 1 seconde une source de lumière qui se déplace. La photo révèle la scène dans son ensemble, on y décèle toutes les traces lumineuses.
Faire du light painting nécessite un matériel spécifique. Tout d'abord il vous faudra un appareil photo réglé en pose longue, une source lumineuse comme une lampe de poche, un briquet ou autre, un emplacement stable (trépied), et un environnement sombre : plus il fera noir, plus le résultat sera visible.
Une fois la prise de vue enclenchée, le sujet doit dessiner dans le vide à l'aide de la lampe, le mouvement se reproduira sur la photo. Et le sujet, lui, n'apparaîtra pas ou très peu à l'image puisque sa silhouette est peu lumineuse et qu'il se déplace.
Mélangeant l'art corporel et l'art visuel, le light-painting est comme une photo prise avec un long temps d'exposition dans un décor obscur pour y effectuer des mouvements de lumière pour les inscrire sur le cliché. Cette technique fait appel aux notions de la place du corps dans l'espace et du repère dans l'obscurité.
Ce jeu de lumière connaît de nombreux adeptes. C'est en Seine-Saint-Denis que l'on retrouve un de ses précurseurs : Marko 93. Figure emblématique du graffiti, il débute en 1988 dans la ville qui l'a vu naître, Saint-Denis, et développe rapidement son propre langage esthétique de calligraphie abstraite. 10 ans plus tard, interpelé par les trainées lumineuses laissées par des feux de voiture, il est un des premiers à explorer les possibilités du light painting et contribue grandement à le populariser.
Ses interventions, dans lesquelles il peint l'espace et la matière avec pour seul instrument la lumière, l'emmènent aux quatre coins du globe à la rencontre de cultures qui nourrissent constamment son art. Plus récemment, il se tourne à nouveau vers la peinture pour retranscrire ces effets de lumière sur ses toiles.
Marko 93 a notamment réalisé en 2011 devant la basilique de Saint-Denis, un light-painting monumental avec 150 personnes.
Des soirées light-painting se sont tenues à la cité-jardin de Stains avec Konte RAST. La grande performance collective du 21 mars 2015 dans le cadre de l'ouverture de la 4ème édition du "Printemps des cités-jardins d'Ile-de-France" a eu un franc succès.
Teaser 1 du 1er décembre 2014 - présentation