Zdare est né au début des années 80. Cet artiste autodidacte d’origine franco-polonaise a découvert le street art par le biais de la culture skate. C’est en arpentant en skate sa ville qu’il découvre les ½uvres street art. Il commence à tagguer vers 1997 dans le Val d’Oise. Il se rapproche de Paris en 2007 et découvre alors le canal de l’Ourcq qui va devenir son terrain de jeu. Zdare se met à peindre sur cet axe vert de façon compulsive et réalise la performance d’y créer environ 400 ½uvres ! Aujourd’hui les créations de Zdare sont des incontournables du canal de l’Ourcq.
Après le tag, Zdare peint des lettrages "Block letter" noir et chrome, des personnages et citations évoquant l’actualité et ses engagements. Il s’éloigne progressivement du graffiti classique et s’intéresse à des artistes comme Jérôme Mesnager ou encore Nemo, et se plonge dans l’histoire de l’art et se passionne pour les mouvements qui s’amusent à détourner les codes, comme le mouvement Dada. Après plusieurs essais, il donne naissance à son personnage emblématique l’élan bleu, alter ego inspiré d’un personnage de la série Happy Tree Friends. Ce personnage est toujours accompagné d’une courte phrase qui interpelle les passants.
Après avoir passé du temps à observer la réaction des passants depuis un banc, Zdare décide de réaliser une expérience participative et part à la rencontre du public en proposant "un don, un prénom". Il propose aux passants d’inscrire leur prénom dans une fresque en échange d’un don libre. L’expérience qui ne devait durer qu’une semaine s’est amplifiée et a duré un mois. Ce projet l’a fait connaître auprès des habitants des villes bordant le canal et il reçoit des commandes de particuliers et de commerçants pour réaliser des fresques. À l’occasion de l’Été du Canal 2022, la ville de Bobigny lui demande de travailler sur l’événement.
Zdare agrandit son territoire juste avant le confinement quand il découvre la friche Babcock à La Courneuve. Il y réalise des lettrages noir et chrome, des graffitis et s’inspire du passé industriel du lieu. Ainsi il peint son personnage phare en tenue orange de prisonnier en écho à une pièce de la friche qui a servi de décor d’une salle de garde à vue lors d’un tournage d’une série. Il ajoute les noms de personnes victimes de violences policières.
Zdare explore les techniques du street art et arpente le territoire, y imprimant ses engagements et son optimisme.