Le hall de l’Entre-deux-guerres présente une collection d’avions de voltige et de records ainsi que les premiers transporteurs civils.
Le Bourget devient célèbre avec l’épopée des grands raids sur l'Atlantique Nord. C'est en effet d’ici que décolle en 1930 le Point d'Interrogation reconnaissable à sa livrée rouge pour la première liaison Paris - New-York dans le sens est-ouest, ou l'Oiseau Blanc, qui disparait au cours de sa tentative de traversée et dont il ne reste qu'un seul et unique élément exposé : son train de décollage.
Autre pièce unique, le fuselage d'un Farman F-60 Goliath montre ce que fut un des tout premiers avions de ligne de l'histoire. Il restera en service plus de dix ans et deviendra l'un des avions de transport les plus importants de l'après-guerre. Cet appareil fut exploité par la compagnie Air France jusqu'en 1933, il emportait douze passagers et deux membres d'équipage.
Vous pouvez voir au Musée de l'air une partie avant du fuselage du F.60 avec son immatriculation F-HMFU.
Imaginez le confort tout relatif de ces vols Paris-Londres au début des années 1920 !
Pour la petite histoire : le 8/2/1919, les frères Farman organisent un vol d’essai avec 14 personnes (dont le pilote) entre Toussus-le-Noble et Kenley (près de Londres) à bord d’un Farman Goliath. Ce vol qui ne transporte que des militaires, constitue le début de l’aviation commerciale. (MAE)
1930 - les aviateurs Costes et Bellonte sont les premier à rejoindre Paris à New-York en franchissant l’Atlantique d’Est en Ouest avec le Breguet 19 Point d'Interrogation. Ils décollèrent du Bourget le 1er septembre 1930 à 10 heures 58 pour atterrir à Curtiss Field le 3 septembre après 37 heures et 12 minutes de vol. Lindbergh est sur place pour les féliciter dans cet exploit.
L’Oiseau Canari est le deuxième exemplaire du Bernard-Hubert 191GR (édité en 3 exemplaires) acheté par Armand Lotti. Trois hommes - Jean Assollant le pilote, René Lefèvre le navigateur et Armand Lotti, radio et commanditaire du vol - vont tenter l'aventure de la Traversée de l'Atlantique. C'est depuis les Etats-Unis, au nord de Boston sur Old Orchand Beach (Maine) que le départ se fait le 13 juin 1929 ; le décollage est difficile. De fait ils découvrir un passager clandestin, Arthur Schreiber un journaliste américain, caché dans la queue de l'avion. Le surplus de poids ne permet pas l'atterrissage au lieu voulu ; ils furent obligés d'atterrir sur la plage de Cormillas près de Santander (Espagne) dans la nuit du 14 au 15 juin 1929 après plus de 29h de vol. L’avion repart le 16 juin pour Cazaux mais faute d’avoir pu faire un plein suffisant en Espagne, il doit s’arrêter sur une plage de Mimizan et repartir pour arriver à Paris Le Bourget dans la soirée.
Venant de l'usine Morane-Saulnier c'était un appareil monoplan aux performances intéressantes en matière de maniabilité, de visibilité et de vitesse ascensionnelle.
L'exemplaire présenté - Morane orange, bleu et aluminium - se démarquera surtout dans le domaine de la voltige. C’est avec lui qu'Alfred Fronval participe à nombre de meetings entre 1920, 1921 et 1927. Ce dernier est pilote d’essai et moniteur chez Morane-Saulnier. C’est aux commandes de cet appareil qu’il remporte le Concours international de virtuosité aérienne de Zurich, en août 1927. Spécialiste des loopings, Albert Fronval détient divers records. L’avion est un peu particulier car équipé de renforts conçu pour la voltige aérienne et d’une nourrice de réservoir pour alimenter son moteur en vol sur le dos.
Ce ? peint sur le Breguet 19 T.F serait lié à la volonté du mécène de ce vol de garder l’anonymat. On sait désormais qu’il s’agissait de l’industriel français François Coty.
Poursuivez votre visite avec le Hall de l'aviation en 1939-1945 et les avions en 14-18