Le label Architecture contemporaine remarquable a été créé pour valoriser les immeubles ou ensembles architecturaux de moins de 100 ans ou qui présentent un intérêt technique, anciennement labellisés Patrimoine du XXe siècle qui ne sont pas classés ou inscrits au titre des monuments historiques.
Pendant longtemps, le paysage urbain du XXe siècle n'a pas eu bonne presse. Des lotissements des années 1920, mal ou pas entretenus ayant laissé de mauvais souvenirs, aux cités des années 60, parmi les plus décriées, le patrimoine du XXe siècle en général et celui de nos banlieues en particulier a été fortement malmené dans l'esprit de nos contemporains. En 1999 (circulaire d’application du 1er mars 2001), le ministère de la Culture et de la Communication a l’idée de lancer un label du Patrimoine du XXe siècle.
Le label Architecture contemporaine remarquable est créé par la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine. Ce label remplace le label Patrimoine du XXe siècle.
Le label a pour but d'identifier et de signaler au public les constructions et ensembles urbains, protégés ou non au titre des Monuments Historiques, ainsi que les espaces protégés, dont l'intérêt architectural et urbain justifie de les transmettre aux générations futures comme des éléments à part entière du patrimoine contemporain. Ce label s’applique à tout immeuble ou territoire, urbain et paysager, représentatif des créations contemporaines qui sont autant de témoins matériels de l’évolution architecturale, technique, économique, sociale, politique et culturelle de notre société.
Sans incidence juridique sur les édifices ou ensembles urbains concernés, il n'en résulte pas de mesure de protection ou de contraintes particulières, il s'agit simplement d'une mise en lumière des productions labellisées.
Les actions de labellisation se déroulent en trois phases.
En premier lieu, des groupes de travail sont mis en place. Ils se composent de chargés d'études documentaires des monuments historiques, d’architectes des bâtiments de France et d’enseignants chercheurs des écoles d'architecture et des universités auxquels sont associés des chercheurs de l'Inventaire. Ces groupes de travail sont chargés d'élaborer puis de valider les listes établies. Ces listes sont présentées aux Commissions régionales du patrimoine et des sites (CRPS) et approuvées ensuite par le Préfet de Région. Les édifices réalisés au XXe siècle étant déjà protégés au titre des Monuments historiques bénéficient automatiquement du label.
Dans un deuxième temps, des plaques sont apposées sur les édifices afin de les identifier. Sur la plaque figurent le nom de l’édifice, ses dates de construction, l’identité et la qualité du maître d’œuvre ainsi que la mention : ministère de la Culture et de la Communication.
Enfin, dans un troisième temps, des actions de communication et une politique promotionnelle sont organisées autour de ces éléments labellisés, avec notamment des expositions et des visites des lieux et édifices, une série de publications écrites mais aussi sur Internet (Base Mérimée, domaine Label XXe siècle).
La création de ce label affirme la volonté d’une prise en compte progressive de l’architecture du XXe siècle dans le champ du patrimoine. Fin 2008, le préfet de région avait attribué ce label à quarante ensembles de logements édifiés en Ile-de-France entre 1945 et 1975. La liste des édifices labellisés Architecture Contemporaine Remarquable est accessible sur le site du ministère.
Près de 3000 sites français sont aujourd'hui labellisés ou en cours de labellisation. Une quarantaine de sites labellisés sont situés en Ile-de-France et trente-quatre d’entre eux se trouvent en Seine-Saint-Denis.
Vous trouverez ci-dessous la liste des sites de la Seine-saint-Denis labellisés Patrimoine du XXe siècle puis Architecture remarquable depuis 2000. Les sites classés appartiennent au patrimoine religieux et au patrimoine architectural du 93.
Beaucoup de ces sites labellisés appartiennent aux premières cités de logements sociaux mis en place pour lutter contre le logement insalubre des bidonvilles.
Chapelle Saint Paul d'Ambourget. Construite en 1965. Architectes : Paul Herbe et Jean Lecouteur.
Lycée Mozart. Construit entre 1990 et 1991. Architectes : Paul Chemetov, Huidobro Borja.
Lycée Germaine Tillion. Construit entre 1937 et 2014. Architectes : Contresti Toussaint ; Luciani Charles ; Hubert et Roy agence.
Tribune du stade Jean-Bouin. Construction de 1976. Architecte Henri Mathé (label 2024)
Gymnase Léon Lagrange. Construction 1949. Architecte : Henri Larrieu. (Label 2024)
Église Saint Michel. Construite entre 1965 et 1966. Architecte : Benoît Danis.
Salle omnisports Marcel-Cerdan. Architecte : Le Goas Claude. Construit entre 1972 et 1973 (Label 2024)
Église Sainte Thérèse des Joncherolles. Construite en 1964. Architecte : Paul Vimond.
Cimetière intercommunal des Joncherolles. Construit entre 1971 et 1977. Architectes du 1er projet (plans de 1958) : Robert Auzelle, Raymond, Gervaise ; puis Pierre Lery, Hector Patriotis et Jean-Claude de Conti (collaborateur).