Concept anglais émergent à la fin du XIXe siècle, la cité-jardin est une nouvelle manière de penser la ville en opposition à la ville industrielle polluée et dont on ne sait plus contrôler le développement à l’époque industrielle. Le concept devient réalité en Ile-de-France avec la construction d’une trentaine de cités-jardins durant l’entre-deux-guerres à proximité de Paris par les organismes d’habitations à bon marché. La cité-jardin, c’est donc la ville à la campagne répondant à tous les besoins quotidiens des habitants : du logement de qualité à l’éducation, en passant par la santé, les loisirs et les commerces. Et bien entendu, les jardins pour cultiver son petit lopin de terre.
Les cités-jardins de la région parisienne les plus connues sont celles réalisées à l’initiative de l’OPHBM de la Seine au XXe siècle et plus précisément entre la 1ère et la 2nd Guerre mondiale en dehors de Paris intra-muros. L’objectif annoncé par Henri Sellier était « d’édifier des agglomérations propres à assurer le décongestionnement de Paris et de ses faubourgs ». Une quinzaine de cités sont ainsi construites autour de Paris.
Vue aérienne de la Cité-jardin de Stains
Retrouvez ici un bref aperçu de ce patrimoine exceptionnel.
Ce quartier est une sorte de toile d'araignée dont la voirie constitue les fils et la place Marcel-Pointet, le centre. Construction entre 1921 et 1933.
Cette cité-jardin, édifiée par Raoul Brandon architecte de l’O.P.H.B.M. de la ville de Paris, a été démolie dès les années 1930 jusqu’en 1952.
Pour pourvoir au manque d’habitat (Drancy passe de moins de 5000 habitants en 1911 à 50000 en 1930) on lance de grandes constructions parmi lesquelles la cité-jardin dite de Drancy I.
C'est Willy Blumenthal qui a initié le projet de cité-jardin à Épinay-sur-Seine. Ce projet reprend la forme et la philosophie du logement patronal.
Le chantier de la cité-jardin Albert 1er est confié à l’architecte Poitreneau en 1929. Cette cité est constituée de pavillons en impasse se terminant par un petit square et de deux immeubles.
La cité-jardin du Pré Saint Gervais construite par l’architecte Félix Dumail s'étend en fait sur 3 communes : Le Pré-Saint-Gervais, Pantin et Les Lilas.
La cité-jardin de Villetaneuse a été construite par la S.A. d’H.B.M. « la cité-jardin de Saint Vincent de Paul ». Cette société a été fondée en 1922 et a pour administrateurs deux architectes : André et Jean Gayet.
Les 142 habitations individuelles et 1054 logements collectifs de cette cité-jardin du Val-de-Marne ont été construit entre 1931 et 1939.
Seuls 43 pavillons subsistent du programme initial qui débutent en 1921 et prévoit 222 habitations organisées en groupe de 2 à 6 pavillons.
La cité-jardin de Cachan fut réalisée à l'initiative d'Henri Sellier à partir de 1921 sur un terrain de 6 hectares par l'architecte Louis Feine.
La cité-jardin de Vitry crée en 1923 par les architecte Jacques Greber et Henri Viollet est aménagée à l'extrémité sud-ouest de la commune dans la zone alors délaissée du plateau
Réalisée autour de 1914, la cité-jardin Lorraine Dietricht à Argenteuil (Val d'Oise) possède la typologie urbaine des cités patronales.
La construction de la cité-jardin de Suresnes a débuté en 1921 sur les terres de l’ancienne ferme impériale de la Fouilleuse. Elle fut construite à l’initiative d’Henri Sellier par l’architecte Alexandre Maistrasse.
La cité-jardin de la Butte Rouge à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) est construite entre 1931 et 1940 par les architectes Joseph Bassompierre, De Rutté et André Adfison.
Des pavillons individuels et logements en immeuble sont conçus entre 1923 et 1934 par les architectes Ernest Michel Ebrard et Félix Dumail à Gennevilliers.
S’inspirant des réalisations britanniques, le projet de cité-jardin au Plessis Robinson est une formule mixant pavillons mitoyens et petits collectifs avec une architecture inspirée par l’art déco à la mode, formes cubiques et toit terrasse.
Créée pur la compagnie de chemin de fer PLM, cette cité-jardin insolite est construite en 1933 par Henry Gutton, en collaboration avec Appert. Elle a rapidement été cédée à l’OPHBM de la Seine-et-Oise. Elle est située Rue de Quercy dans un méandre improbable.
Le concept de cité-jardin provient d’Angleterre et a essaimé dans toute l’Europe.
Mémoires de Cité-jardin est une porte d’entrée vers d’autres cités-jardins régionales, françaises ou européennes : Livry-Gargan, Suresnes, Champigny-sur-Marne, Reims, Strasbourg (France), Welwyn et Hampstead (Angleterre), Anderlecht, Cheratte (Belgique), Berlin, Hellerau (Allemagne), Budapest (Hongrie)…
En 2009, la ville de Stains et la communauté d'agglomération de Plaine Commune ont invité les villes de la région Ile-de-France ayant une cité-jardin à participer à la construction d'un réseau de cités-jardins. La première rencontre a eu lieu en octobre 2009 à Stains. La seconde s'est déroulée en mai 2010 à Suresnes. Les villes se sont ensuite retrouvées à Champigny-sur-Marne en janvier 2011. Puis à Épinay-sur-Seine en 2012 et enfin à Argenteuil en 2013.
Découvrez la cité-jardin en vidéos grâce à un reportage réalisé par les journalistes de LCI en 2012 à l'occasion des 100 ans du logement social en France et par l'intermédiaire de 3 questions posées à Emilie Jarousseau et Lucile Mettetal, chargées d'études à l'IAU-Ile-de-France.
L'une des premières actions à destination du public est l'organisation du Printemps des cités-jardins d'Ile-de-France qui se déroule tout au long de la saison. Au programme : visites guidées, balades artistiques, mellifères ou sonores, ateliers jardinages et artistiques, rencontres avec les habitants, portes-ouvertes d’ateliers d'artistes, ciné pop, apéro au jardin…
A Suresnes et Châtenay-Malabry (92), Épinay-sur-Seine, Stains, le Pré-Saint-Gervais, le Blanc-Mesnil (93), Champigny-sur-Marne et Arcueil (94) ou encore Argenteuil (95), n’hésitez pas à parcourir la région pour aller à la rencontre des cités-jardins et de ses habitants.
Depuis la constitution de l'association en 2015, des cités-jardins rejoignent le réseau peu à peu, créant ainsi une synergie. Pour plus d'informations : citesjardins-idf.fr/